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ABIGAËL

Abi

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Un jeune couple avait réservé une nuit dans un manoir légèrement enfoncé dans la forêt. Celui-ci était digne d’un manoir de film d’horreur mais il dégageait quelque chose de charismatique et le couple avait bien lu tous les avis sur cet endroit. Il y avait beaucoup de désistements, mais ça n’avait pas mis la puce à l’oreille à la femme qui avait fait la réservation. Elle avait réservé en hors-saison et en précisant qu’elle aimerait faire une surprise à son copain en le demandant en mariage. La gérante lui avait répondu avec énormément de gentillesse en lui précisant qu’elle ferait au mieux pour satisfaire les demandes de leur nouvelle cliente.

Maintenant, le couple se trouvait devant le fameux manoir et il n’y avait pas un chat. Ils entrèrent et firent face à un hall silencieux mais assez chaleureux grâce à la chaleur du feu qui crépitait dans la cheminée. Ils s’approchèrent du comptoir et sonnèrent pour attirer l’attention de la gérante qui aurait dû être là normalement. Celle-ci apparut derrière eux, les faisant sursauter. Elle était souriante, portait une robe aussi vieille que le manoir et sa chevelure brune était attaché dans un ruban soyeux. Elle se présenta rapidement en leur offrant son nom «
Wendy». L’homme ne put s’empêcher de faire une remarque sur l’histoire de Peter Pan et fit rire Wendy qui alla rejoindre son carnet pour vérifier la chambre que le couple aurait. 

Par après, elle les guida jusqu’à leur chambre en stipulant que le dîner serait près vers 19h.
Wendy était sympathique et polie, elle leur inspira tout de suite confiance mais ce manoir cachait de nombreux secrets et le couple l’apprendrait à leurs dépens. L’heure du dîner arriva et ils purent rejoindre Wendy et une autre jeune femme qui leur fit froid dans le dos, faute de son regard glacial. Celle-ci était Abigaël, la petite sœur de Wendy. Ils s’installèrent à quatre et Wendy s’excusa de ne pas avoir d’autres clients pour leur éviter de se sentir gêner en leur présence. Malheureusement, hors-saison, les clients se faisaient rares. La conversation allait de bon train avec Wendy qui était particulièrement ouverte à la discussion, contrairement à sa sœur qui se levait souvent pour apporter les plats. Elles avaient pourtant un cuisinier, pourquoi n’était-ce pas lui qui les apportait ? La situation était bizarre surtout quand la petite sœur se mit à couper avec insistance le pauvre bout de viande avec un sourire des plus terrifiants. Le pauvre couple fut mal à l’aise tout le restant du repas et une fois celui-ci terminé, ils remontèrent dans leur chambre.

-Quelque chose cloche ici, ma chérie… On devrait appeler quelqu’un.
-Tu as raison mais je n’ai aucun réseau… Essayons de dormir, demain on repartira. 

Le couple se décida donc à se coucher sans savoir que l’un des tableaux les épiait, chaque étreinte, chaque parole était écoutée et vue. 
Durant la nuit, l’homme se réveilla en sursaut après avoir entendu un étrange bruit qu’il aurait pu croire tout droit sorti d’un rêve si celui-ci n’avait pas recommencé. On aurait dit un étrange gémissement plaintif, il se leva sans réveiller sa douce et sortit de sa chambre pour suivre le bruit qui revenait de plus en plus. Il semblait venir de la cuisine et quand il jeta un coup d’œil, il découvrit l’horreur alors qu’
Abigaël semblait battre le cuisinier avec un rouleau à pates. Elle frappait avec une force surprenante et le rouleau semblait déjà avoir quelques traces de sang alors que le cuisinier semblait la supplier dans un charabia incompréhensible.

-Que t’avais-je dit Auguste ! Le steak ne devait pas être aussi dur, il devait être saignant et ruisseler de sang ! Combien de fois dois-je te le répéter !?
-Arrêtez ! Qu’est-ce que vous faites !
Abigaël se figea dans son geste et se retourna lentement en fixant le client avec un air surpris, que faisait-il là ? Oh et puis, elle s’en fichait, elle s’en occuperait. Le client put enfin constater la bouche cousue du pauvre cuisinier qui crachait du sang et avait malheureusement arraché quelques fils face à la douleur. 
-Aaah tu as encore arraché tes fils, je vais te les refaire. Ce serait dommage que je te tue parce que tu recommences à trop parler. 
Abigaël était ce qu’on pouvait appeler une détraquée, le client osa tenter de la repousser pour aider le cuisinier mais celle-ci sortit une lame aiguisée de son tablier pour la planter dans la cuisse du jeune homme qui hurla de douleur. On put entendre sa chérie l’appeler au loin mais la demoiselle n’en avait rien à faire et leva le rouleau pour frapper le visage du client en riant. Elle frappa jusqu’à le dévisager et les éclaboussures avaient salis sa jolie robe ainsi que son visage. Elle était folle et finit par fixer le cuisinier terrifié.
-
Tu vois ce que tu me fais faire, Auguste… Si seulement tu étais silencieux, cet homme ne serait pas mort comme tout les autres. Mais ne t’inquiètes pas, j’ai promis que je ne te tuerais pas et je tiens toujours mes promesses. Tu resteras ici pour toujours avec moi et Wendy. 

Le rire d’Abigaël sembla rendre fou le cuisinier qui ne voyait aucune issue pour lui, il voulait survivre mais les tortures de cette dingue étaient pires que l’enfer. 

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