AIYANNA
Anna
Il y a longtemps, il existait une vieille tribu où chaque enfant se voyait attribué un esprit gardien à sa naissance. Les garçons avaient souvent droit à de puissants esprits faisant d’eux de puissants combattants alors que les jeunes filles avaient droit à des esprits offrant protection et fertilité. Seule la chamane du village était reconnue comme l’égale des hommes. Cependant, un jour, une femme donna naissance à un enfant spécial dotés de nombreux dons. Cet enfant attira le regard d’un esprit en particulier qui offrit une prophétie à la vieille chamane : «Cet enfant que je protège prendra un jour ta place et sera capable de faits liant le monde des Hommes à celui des esprits»
Impressionnée par ce destin, la chamane prit rapidement l’enfant sous son aile pour lui inculquer rapidement tout son savoir, l’esprit protégeant cet enfant était le plus puissant de la tribu, il s’agissait de celui du Dieu Cerf. Un être régnant sur l’un des dix royaumes dans le monde des Esprits. La jalousie naissait au sein des hommes qui pensaient qu’une femme n’aurait jamais droit à être plus puissante qu’eux.
Malheureusement, Aiyanna devint rapidement la chamane du village car la vieillesse avait emporté sa vieille tutrice qui reposait maintenant dans le monde des Esprits. Aiyanna n’avait que quinze ans et pourtant sa compréhension du monde était celle d’une adulte. Elle pouvait voir les esprits, leur parler, les toucher et même si elle le voulait, entrer dans le monde des Esprits. Sa vie était simple et elle protégeait sa tribu de tous les maux qu’eux ne pouvaient voir. Les rumeurs sur les traitements miraculeux de la jeune chamane atteignirent les oreilles de certains seigneurs et beaucoup tentèrent de mettre la main sur ce bijou. Sa tribu fut décimée et elle fut rapidement enfermée dans une cellule glaciale. On lui demandait souvent comment obtenir la vie éternelle mais sa réponse ne plaisait jamais car la mort n’était qu’un chemin et non la fin de tout selon elle. Personne ne comprenait, tous la prenaient pour une folle qui ne pleuraient même pas sa tribu massacrée. Aiyanna savait simplement où ils étaient et savaient qu’ils étaient heureux. Ça lui suffisait.
Dans cette cellule, son esprit protecteur lui offrit un choix : Rester ici en espérant faire comprendre à ces humains que ce monde n’était pas ce qu’il croyait ou entrer dans ce portail et découvrir un nouveau monde ainsi que d’autres personnes.
Le Dieu-cerf ne savait pas trop où mènerait le portail mais il savait qu’elle serait plus libre là-bas qu’ici. Aiyanna lui sourit avant de se diriger vers le portail en le remerciant. La chamane disparut de ce monde mais peut-être était-elle dans le vôtre maintenant ?