Une légende prétendait qu’une fée du printemps venait sur chaque champ de fleurs pour offrir le plus beau des cadeaux : La floraison. Celle-ci offrait le plus beau des paysages et offrait aussi la saison des amours. Cette légende disait aussi que les ailes de la petite fée laissaient tomber, sur chaque champ de fleurs, une poussière dorée et brillante. C’était une douce légende qu’on contait aux enfants pour leur offrir de beaux rêves. La vérité était tout autre, les fées étaient en voie d’extinction. Les humains avaient évolué et la beauté de la nature les avait désintéressés. Les fées naissaient des fleurs mais celles-ci se faisaient piétiner par les humains, tuant la fée lier à celle-ci. Flora avait vu tant de ses amies mourir si stupidement. Les humains n’avaient donc pas de cœur ? Nombreuses furent ses larmes alors qu’elle se demandait pourquoi elle n’était jamais celle qui périssait. La fée était née avec une malformation, ne lui laissant qu’une aile en bon état, l’autre étant comme atrophié. Incapable de voler, Flora s’était découvert des talents pour grimper et même si elle était la risée de toutes les fées de sa forêt, elle était heureuse d’être en vie et d’avoir une si grande famille. 

Un feu de forêt brisa sa vie, les fées veillaient normalement à prévenir chaque début de feu pour empêcher la propagation mais aucune ne pouvait prévoir un feu causé par la cigarette d’un humain. La cigarette était allée jeter dans de l’herbe sèche et avait débuté le feu qui prit rapidement de l’ampleur. Les fées tentèrent de fuir ou de protéger les fleurs liées à leur vie. Les malheureuses furent brulées vives, Flora avait fui comme elle pouvait mais sa route s’arrêta en voulant traverser une rivière, le courant était puissant et la fée avait tentée de la traverser avec une taille humaine. Pensant faire le poids contre la puissance du courant, la fée fut rapidement entrainée et manqua de mourir noyer. Heureusement ou malheureusement, la rivière la rejeta sur la berge, la laissant inconsciente et seule. 

Sa maison venait d’être détruite et elle en gardait quelques brûlures mais la fée fut trouvée par un homme, un homme qui venait étudier les insectes. Il les étudiait depuis longtemps et trouvait cela palpitant. Son passe-temps était la collection des papillons et l’homme souhaitait avoir le plus rare du plus rare dans sa collection. Dieu semblait avoir entendu ses doléances en faisant tomber du ciel un être humain dotés d’ailes magnifiques même si malheureusement, l’une d’elles semblait blessé. Ce n’était pas grave, il avait enfin la chose la plus rare de sa collection et ramena son trophée chez lui en toute discrétion. Il ne le laisserait pas s’échapper, c’était trop précieux.

Flora s’éveilla dans un endroit bizarre qui était loin d’être semblable à son petit nid douillet qu’elle partageait avec un écureuil. Cet endroit était terrifiant et elle put admirer avec effroi les multiples papillons sur l’un des murs, ils étaient morts et encadrés. Elle avait envie de vomir et sursauta en entendant la porte s’ouvrir avec un homme au sourire effrayant. Flora était apeurée et se mit à pleurer. Le don le plus précieux de notre fée était un don qu’elle avait toujours trouvée inutile et qui risquait de causer sa perte, c’était celui de posséder des larmes qui devenaient des pierres précieuses. En voyant cela, l’homme sembla surpris et regarda la fée avec un regard cupide. Il allait profiter de son don inutile, il allait la forcer à pleurer encore et encore. 

Quelques mois de torture passèrent alors que Flora s’était amaigri et se demandait pourquoi elle ne mourrait pas. Pourquoi ne pouvait-elle pas mourir comme ses amis liés aux fleurs ? On lui avait pourtant dit que toutes les fées naissaient de fleurs et pourtant, sur ce point, on lui avait menti. De temps en temps, une fée naissait d’une pierre précieuse et devenait la reine des fées. Malheureusement, le handicap de Flora lui avait fait perdre ce droit. On l’avait évincé sans qu’elle ne le sache. 

Prise au piège de cet homme, Flora avait tentée de fuir mais chaque fuite fut un échec. Incapable de lire ou d’écrire, elle était complétement perdue et abandonna presque l’idée de fuir de cet endroit. Mais l’homme avait oublié quelque chose d’important, la fée avait la capacité de prendre une taille humaine mais aussi de reprendre sa taille de fée. Un jour, il quitta la maison en laissant une fenêtre ouverte. Bien sûr, celle-ci avait des barreaux mais bien assez large pour laisser passer la fée épuisée. Elle avait tissé une corde assez légère pendant des semaines et sentait enfin la liberté s’approcher. Une fois tombée dans l’herbe, la demoiselle sourit pour la première fois depuis des mois, ses yeux rougies par les trop nombreuses larmes coulés retrouvaient la lueur de l’espoir. Mais elle devait quitter cet endroit rapidement et fit au plus vite en évitant chaque danger face à elle. 

Cependant, son corps était affaibli et la demoiselle finit par s’évanouir. Heureusement, celle-ci eut l’intelligence de se cacher dans la seule chose qu’elle avait pu atteindre près d’un banc où était assis des gens : un sac. La fée se retrouvait à voyager au dos d’un(e) inconnu(e) sans pouvoir rien y faire. Au moins, elle était loin de ce fou, il n’était clairement pas possible de retomber sur un fou à nouveau. Le fameux fou allait tout faire pour la récupérer, il ne pourrait pas supporter de perdre son meilleur revenu, il ne le supporterait pas.

Un choix vous est offert : Lui venir en aide ou faire du profit sur son dos ?